Note de lecture : Martin Eden, Jack London
Ah... Martin Eden. D'abord, indépendamment du roman, il y a cette photo de couverture que je trouve infiniment mélancolique et touchante. Et le texte, bien sûr. Texte fleuve, passionnant, bouleversant. L'histoire d'un autodidacte, d'une détermination extrême et d'un désespoir tout aussi extrême. Le savoir, la culture et l'art comme un idéal, comme une conquête. L'idéalisation de l'ascension sociale et de l'amour. L'amère confrontation à la réalité des hommes, à l'esprit moutonnier et versatile des foules, à l'arrogance et à la mesquinerie intéressée des sociétés bourgeoises. Variations sur l'éducation, l'intelligence et le bonheur, sur l'individualisme forcené et une forme de solitude indépassable. Tragédie de la lucidité. Et vogue le navire. Et grâce soit rendue aux dieux "que même la plus lasse rivière trouve un jour son repos dans la mer" (Swinburne).
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